Suspension de MaPrimeRénov’ : la CAPEB s’exprime

La CAPEB, par la voix de son représentant vosgien Patrick Mathieu, s’exprime sur la suspension partielle du dispositif MaPrimeRénov’ annoncée par le Gouvernement. Une décision jugée incohérente et dangereuse pour l’ensemble de la filière du bâtiment.

Patrick MATHIEU, président de la CAPED

Le Gouvernement avance deux arguments pour justifier cette suspension : la montée des fraudes et une « surchauffe » du dispositif. Si la CAPEB reconnaît l’existence de fraudes, elle rappelle qu’elle a pris ses responsabilités depuis longtemps. « Dans les Vosges, nous avons mis en place un dispositif avec Madame la Préfète et Monsieur le Procureur de la République pour identifier et dénoncer ces pratiques », rappelle Patrick Mathieu. Selon lui, les artisans honnêtes ne doivent pas être pénalisés pour les agissements d’une minorité.

“On marche sur la tête” : une incohérence gouvernementale

Patrick Mathieu s’insurge contre la contradiction d’un État qui, d’un côté, pousse les ménages à rénover leur logement dans une logique de transition énergétique, et de l’autre, limite brutalement l’accès à une aide essentielle comme MaPrimeRénov’. « Le but, je vous le rappelle, c’est la décarbonation de la France. » Il fustige aussi le manque de moyens humains déployés pour faire face à la demande. « Encore une fois, on marche sur la tête », déplore-t-il.

Un secteur déjà fragilisé

Le secteur du bâtiment subit une baisse d’activité continue depuis huit trimestres. La suspension de MaPrimeRénov’ arrive comme un nouveau choc. « C’est un coup de poignard dans le dos », affirme Patrick Mathieu, en évoquant les difficultés rencontrées par de nombreuses entreprises artisanales du bâtiment.

 

Pour les artisans, il est urgent que l’État renforce plutôt que freine un dispositif central pour l’emploi, la transition énergétique, et la relance du secteur.

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